A propos

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Biographie
Annabelle Munoz-Rio est diplômée des Beaux-Arts de Lorient, Nantes et de l’Université Bordeaux 3. Les oeuvres photographiques de cette plasticienne, découlent d’une intense recherche existentielle. Elles ont été successivement exposées à Quimper, Pont-Aven, Berlin, Lorient, Niort, Paris et Arles.
Avec patience, constance et détermination, A.M.R photographie des corps dénudés depuis plusieurs années. Ses mises en scène - où elle se prend parfois pour objet de sa propre pratique - témoignent d'un regard extrêmement sensible et attentif à l'altérité et à notre présence incarnée au monde. En 2018 elle a bénéficié d’une résidence artistique aux Philippines, fruit d’un partenariat entre le Centre Intermondes de La Rochelle, l’Alliance Française et la galerie Mabini de Manille.


Démarche
Annabelle Munoz Rio réalise des mises en scènes photographiées, nourries par le théâtre, la peinture, la sculpture. Ses tableaux photographiques, de grand format, s’inscrivent dans une dimension plasticienne. Ils se présentent de façon anachronique en apparence du moins : ni séries, ni ensembles a priori mais plutôt des corpus revisités et reconstitués en vue de scénographies à venir. Les lieux aussi diversifiés qu’ils soient (France, Colombie, Philippines...) se côtoient et dialoguent ; les temps se chevauchent. Dans ses images la lumière et la couleur poursuivent sans violence les corps, exaltent leurs sensations. Ils s’y expriment sans concessions, sans tabous.
Annabelle Munoz Rio ne documente pas le réel. Comme les archéologues qui tendent des fils pour quadriller leurs fouilles et s’y repérer, elle crée une scène, la balise avec de puissants objets ou quelques totems et attend que les structures mythiques affleurent. Elle travaille lentement, adoptant une attention flottante, qui explore la trame sensible du rapport entre les êtres et les choses. L’appareil gratte les surfaces, approfondit les veines, débusque les traces de l’inconscient du temps. Ses investigations procèdent d’une archéologie psychique qui brasse les symptômes et les fantasmes. Des conflits formels qu’elle tente de résoudre, de la pulsation de ce qui point et ce qui s’échappe, naît une légitimation du vague et du flou, du retrait de la limite, du continuum sans nom.
J’ai commencé à photographier, dit-elle, parce que les mots me manquaient.

Expositions
Octobre 2019 : Exposition retour de résidence au Centre Intermondes - La Rochelle
Octobre 2018 : Exposition à l'Alliance française de Manille dans le cadre d'une résidence en partenariat avec la galerie Mabini et le Centre Intermondes 
2014-2015 : Bourse d’aide à la création Région Poitou-Charentes pour le projet -A la poursuite de Mélusine-
2012 : Le Mana - Centre d'art contemporain photographique - Villa Pérochon à Niort
2008 : sélection Voies Off - Rencontres photographiques d’Arles
2006 : Entre nous - Galerie Le Lieu à Lorient
2005 : Straight - Galerie Artem à Quimper - Jeune création, La Bellevilloise à Paris
2004 : A’Plus - Arts actuel de France - Kolonie Wedding à Berlin
Sélection Voies Off - Rencontres Photographiques d’Arles
Jeune Création - Grande halle de la Villette à Paris
2001 : Ne m’oublie pas -  campagne d’affiches dans l’espace urbain à Lorient

Parutions
2019 : Entretien réalisé avec Nicole Vitré et publié sur le site de "la critique.org"
2012 : Article La 53ème Biennale de Venise - Les Figures de l’Art, revue dirigée par Bernard Lafargue
2006 : Plaquette d’exposition Entre nous, texte Christian Gattinoni